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Architecture du Réseau informatique de La Poste





CONTEXTE

La Poste qui compte plus de 300 000 agents constitue la plus importante entreprise française. Afin d'assurer ses missions de service public, elle possède plus de 17 000 sites (bureaux de postes, centres de distribution du courrier, centres de tri, directions ...).

Pour faire communiquer l'ensemble de ces sites, La Poste possède son propre réseau de données baptisé MUSE (MUlti SErvice). Ce réseau utilise le protocole X.25 et Frame-Relay et constitue du fait de sa capillarité et de sa couverture nationale le plus grand réseau X.25 privé d'Europe. Les caractéristiques principales du réseau MUSE sont sa fiabilité importante mais aussi une forte centralisation.


Le réseau X.25 est ainsi utilisé pour véhiculer des informations financières provenants des guichets des bureaux de poste, l'application CHEOPS (CHèques Epargne Opérations PostaleS). Il sert également à véhiculer les transactions des Distributeurs bancaires, les connexions vers des serveurs Videotex, ou des flux de données (transfert de fichiers).

Chaque bureau de Poste est équipé d'un serveur (serveur de communication et serveur de fichiers) sous Windows NT 4.0 Serveur. Les stations connectées via le réseau local sur ce serveur utilisent MS-DOS et Windows NT Workstation. Afin de réaliser la connexion de ce réseau local vers le réseau MUSE, chaque serveur est équipé d'une carte de communication CIREL FPX/B. Chaque carte CIREL ou serveur de bureau constituant ainsi un abonné X.25 du réseau MUSE.

L'application CHEOPS étant une application purement ASCII, les stations fonctionnent dans un environnemnt DOS (MS-DOS 5.0 ou émulation DOS sous Windows NT) et utilisent le protocole NETBEUI pour dialoguer avec leur serveur local.



1 LE RESEAU MUSE: X.25 ET FRAME-RELAY

Les évolutions du réseau d’interconnexion MUSE de La Poste s’appuient sur deux architectures majeures : MUSE 2000 structuré autour du protocole X.25 et MUSE IP 2G intégrant le protocole IP à travers le réseau existant (IP encapsulé dans X.25).

    1-1 Architecture MUSE 2000
L’architecture du réseau MUSE 2000 représente la dernière évolution de l’infrastructure reposant exclusivement sur les protocoles X.25 et Frame Relay. Le réseau MUSE s’appuie sur une infrastructure entièrement privée. Il est organisé autour de trois niveaux hiérarchiques :

  • Le réseau national, échelon 1 du réseau, situé dans les principales régions


  • Le réseau régional, échelon 2 du réseau situé au niveau départemental (généralement en Direction Départementale)


  • Le réseau abonné, échelon 3 et abonnés du réseau situé dans les bureaux et les sites de La Poste


  • Le réseau national constitue le réseau primaire tandis que le réseau régional et abonné constitue le réseau secondaire.

    L'architecture générique de communication des flux X.25 et Frame Relay est représentée à la figure 1.



    Architecture du réseau MUSE 2000


    Les flux des sites serveurs (N1/F1) sont physiquement séparés des équipements de concentration régionale (CF2) fédérant l'ensemble des flux issus des départements. Ces deux composantes sont interconnectées au niveau du multiplexeur, point d'entrée du réseau national. Ainsi, les régions ont directement accès à l'ensemble des sites serveurs sans transiter par le site serveur de rattachement.

      1-1-1 Réseau national (Réseau primaire)
    Le réseau national ou réseau primaire représente l’ossature générale (backbone) du réseau de La Poste. Il réalise l’interconnexion des sites principaux de La Poste présents sur le territoire français. Les équipements réalisant l’interconnexion des sites sont des multiplexeurs voix/données de type NORTEL PASSPORT 64xx loués à France Télécom dans le cadre de l’offre de service TRANSMUX. La figure 2 représente la structure globale du réseau national et l’implantation géographique des sites.



    Architecture du réseau primaire


    Le réseau primaire présente un nombre total de 24 multiplexeurs TRANSMUX présents dans les entités de Production Informatique, de Gestion des Télécommunications et des Centres Financiers. Parmi les 24 sites principaux, 19 constituent le backbone du réseau MUSE. Ces sites desservent les niveaux inférieurs de l’architecture MUSE (réseaux régionaux et abonnés).

    En liaison avec le MUX, les sites nationaux présentent chacun un certain nombre d’équipements télécoms, à savoir :

  • 1 à 7 commutateurs Frame-Relay F1. Ces équipements de type SafeCom 2000 permettent l’accès aux ressources locales du site.


  • 0 à 3 commutateurs Frame-Relay CF2. Ils concentrent l’ensemble des commutateurs F2 d’une même région.


  • 0 à 1 commutateur Frame-Relay F2 colocalisé au site MUX (les autres points d’accès Frame Relay des départements de la région sont installés hors du site primaire). Raccordés au CF2, ces équipements de type SafeCom 1000 permettent de desservir le département du site serveur via le commutateur local X.25 N2. Les autres départements de la région disposent d’un commutateur Frame Relay F2 et d’un concentrateur X25 départemental N2.


  • Le protocole de communication utilisé sur le réseau national pour les échanges de données est Frame-Relay.

    L’architecture logique du réseau primaire est entièrement maillée sur les 19 sites constituant le backbone. Les 5 autres sites présentent un PVC à destination du site MUX de rattachement.

      1-1-2 Réseau national (Réseau secondaire)
    Le réseau régional présente par département:

  • 1 ou plusieurs commutateurs Frame-Relay F2


  • 1 ou plusieurs commutateurs ou noeud X.25 N2

    Les commutateurs Frame-Relay F2 sont reliés au réseau primaire (en Frame-Relay) par des TRANSFIX 128, 256 ou 512 Kbits/s (suivant le flux de données du département), liaisons louées à France Télécom. En cas de défaillance d'un lien, un secours RNIS sur un ou plusieurs accès de base T0 secoure la liaison (adptateur numéris IB-512 ou TELSAT 3571SC) .

      1-1-3 Réseau abonné
    Le réseau abonné comprend par site abonné:

  • 0 ou 1 commutateur X.25 N3


  • 1 Commutateur Local d'Etablissement (CLE)



  • Les commutateurs X.25 N3 sont situés dans les grands bureaux, les Centres de Tri et sont reliés au commutateur N2 en X.25. par des TRANSFIX 64 Kbits/s ou 128 Kbits/s, secourues par liens RNIS (sur accès de base T0 dédié ou par un bus S0 sur Autocom).

    Ces équipements recoivent les connexions directes des abonnés X.25 (abonnés internes du site ou distants).


    Les liaisons vers les abonnés distants peuvent être de deux types:

  • TRANSFIX 64 Kbits/s, secours par lien RNIS dédié ou par Autocom (adaptateur numéris TELSAT 3571SC)


  • Liaisons Loués Analogiques (LS) à 9600 Kbits/s (modem TELSAT 9672) ou 28800 Kbits/s (modem CXR AJ2885, TRT S256), secours par ligne RTC dédiée ou par Autocom

    A noter que toutes les liaisons ne sont pas nécessairement secourues (suivant l'importance des installations)

    Si sur le site d'un abonné distant du N3 il y a plusieurs abonnés internes (bureau avec un Distributeur bancaire par exemple), l'abonné X.25 sera constitué d'un CLE afin de relier les différents abonnés sur le N3 via une seule TRANSFIX ou LS.

      1-2 Architecture MUSE IP 2G
    L’architecture MUSE IP 2G permet de pallier le nombre toujours croissant d’applications basées sur TCP/IP (messagerie, transferts de fichiers, …). Cette architecture superpose le protocole IP au-dessus de l’architecture décrite ci-dessus, MUSE 2000, basée sur les protocoles X.25 et Frame-Relay.



    Topologie du réseau MUSE IP 2G


    L’architecture MUSEIP2G est une architecture à 3 niveaux fonctionnels.

  • Au niveau 1 se trouvent, dans chaque région, deux R1 : R1a et R1b. Au dessus du réseau primaire, les R1a sont reliés par un maillage complet de PVCs Frame-Relay, qui correspond au réseau IP 3.1.0.0/16. Les R1b sont également maillés de la même manière et leur interconnexion s’effectue au-dessus du réseau IP 3.2.0.0/16.


  • Les R1a exécutent OSPF sur leurs interfaces nationales Frame- Relay (réseau 3.1.0.0/16), au sein de l’aire 3.1.0.0 dite « aire A ». Les R1b exécutent de la même manière OSPF sur leurs interfaces nationales, et forment l’aire 3.2.0.0 dite « aire B ».

    L’interconnexion des R1a et R1b de Nantes et Paris (interconnexion ethernet entre R1a et b colocalisés, interconnexion FR entre R1a et b distants) constitue l’aire backbone 0.0.0.0 du réseau inter-régional de MUSEIP2G.

    Grâce à un algorithme spécifique (correspondance d’adresses X.25/IP), les adresses IP affectées dans un département sont contiguës et donc agrégeables (un préfixe pour les classes C, un pour les classes B). Cette propriété qui dérive de l’adressage hiérarchique X.25 permet aux R1 de n’échanger que peu de routes (préfixes agrégés déduits des adresses X.25 de départements, notés « DD ») au sein de leurs aires respectives.

    Les R1 d’un même site exécutent VRRP face au commutateur de niveau 3 qui donne accès au réseau de serveurs en SPI (Service de Production Informatique): ils partagent l’adresse de default gateway du site.

    Les R1 exécutent RIPv2 vis à vis des routeurs départementaux (R2) qui leur sont attachés soit en ethernet (R2 colocalisés au SPI et R2 de secours), soient en Frame-Relay par l’intermédiaire du multiplexeur Passport 64xx local. Chaque R1 annonce une route par défaut aux R2.

    L’un des R1 du site est maître VRRP vis à vis du SPI. L’autre est celui qui indique la meilleure métrique aux R2 dans les annonces de routes par défaut.

    Enfin, il a été nécessaire, pour accéder à des débits plus importants sur les réseaux nationaux, de doubler les réseaux d’interconnexions entre R1a et R1b (création du réseau 3.5.0.0/16 entre les R1a, création du réseau 3.6.0.0/16 entre les R1b). Tous les R1a adhèrent donc aux deux réseaux 3.1.0.0/16 et 3.5.0.0/16, la plupart à travers une seule interface, et sur les sites les plus chargés à travers deux interfaces (idem R1b, interconnectés via 3.2.0.0/16 et 3.6.0.0/16). Ce doublement des réseaux d’interconnexion permet d’atteindre par partage de charge OSPF un débit de rattachement de 4x8M dans les régions les plus chargées (2 interfaces X24/V11 8M R1a, idem R1b, pour ces sites).


  • Au niveau 2 les R2 sont reliés au R1a et au R1 b de leur région soit :


  • - par interconnexion ethernet réalisée à travers le commutateur de niveau 3 du site primaire (Accelar/Passport 8xxx), dans le cas des R2 situés dans les département d’accueil de sites primaires,
    - par interconnexion Frame-Relay à travers le multiplexeur Nortel Passport 64xx du site primaire, dans le cas des R2 distants du site primaire (cas le plus courant).

    Les R2 disposent d’un attachement au commutateur X.25 qui concentre les accès du département. Ils joignent les routeurs d’agence, R3 (abonné interne d'un N3 ou d'un CLE), au dessus de ce réseau X.25, et leur annoncent une route par défaut de meilleure préférence que celle émise par le R2 de secours.

    Dans chaque site primaire, un ou plusieurs R2 de secours annoncent également une route par défaut aux R3 de la région, pour pallier à une défaillance du R2 d’un département. On compte dans chaque région autant de R2 de secours que de CF2.

    R2 et R2 de secours reçoivent les annonces représentant les réseaux attachés aux R3.

  • Au niveau 3 les R3 reçoivent des annonces de routes par défaut en provenance des R2 et R2 de secours. Ils leur annoncent les réseaux qui leur sont attachés.




  • 2 LE RESEAU ECRIN: IP NATIF

    Les applications IP sont de plus en plus présentes dans le réseau MUSE et demandent une bande passante ainsi que des délais de transit non compatibles à terme avec l’architecture existante actuelle.

    Il est donc nécessaire de faire évoluer le réseau MUSE. C’est ce qui est proposé par l’architecture ECRIN (Etude et Réalisation d'un Réseau à Ip Natif).


      2-1 Besoins, limites du Réseau MUSE
    Le transport d’IP dans X.25 génère des temps de transit importants dus aux contrôles de flux réalisés aux niveaux 2 et 3 dans le modèle X.25. Ces contrôles sont effectués dans le réseau MUSE sur chaque lien inter-nœud.

    Durant cette dernière décennie, la qualité des média de transmission s’est beaucoup améliorée atteignant maintenant des taux d’erreurs bit de l’ordre de 10-7 pour une liaison spécialisée en paire de cuivre sur la partie terminale ou 10-10 sur une fibre optique dans les conduits haut-débits des opérateurs. Il n’est donc plus nécessaire de mettre en œuvre des contrôles d’erreurs et de flux aussi poussés que ceux utilisés par X.25, protocole conçu pour des supports de transmission de qualité médiocre.

    Le modèle TCP/IP s’appuie sur des couches liaison de données généralement plus légères (PPP, Frame Relay, Ethernet), et sans reprise sur erreur, ce qui garantit de meilleurs temps de transit. La reprise d’erreurs est laissée au niveau 4 (TCP), voire à l’applicatif quand le transport est assuré par UDP.

    Les orientations de développement des nouveaux applicatifs à La Poste reposent sur l’utilisation d’APIs TCP/IP (Windows) qui utiliseront donc nativement le protocole IP comme transport réseau.

    En conséquence, les applications IP se répandent. Elles génèrent unitairement un trafic plus important que les applications basées sur X.25, et ce volume pose de fortes contraintes sur le réseau existant pour pouvoir garantir de bons temps de réponses aux utilisateurs.

    Au fur et à mesure de l’abandon des applications X.25, le maintien d’un réseau de transport X.25 ne se justifiera donc plus.

    Avec la montée en puissance des applications IP, le Réseau ECRIN permettra d'assurer la qualité de service nécessaire au bon fonctionnement des applications de La Poste.


      2-2 Topologie du réseau
    Le Réseau ECRIN définit une architecture qui s’appuie sur un routeur national unique (RN) dans chaque SPI, en lieu et place des deux R1 de l’architecture actuelle MUSE IP 2G.

    L’ensemble des routeurs RN constitue un réseau IP dans lequel le routage est réalisé dynamiquement par le protocole OSPF. L’ensemble des RN constitue une aire backbone OSPF.

    La topologie du Réseau ECRIN est une topologie arborescente, à trois niveaux fonctionnels:

  • Le premier niveau est constitué par les RN (Routeurs Nationaux) et RNSEC (Routeurs Nationaux de SECours) qui forment le backbone du réseau de La Poste.


  • Le second niveau correspond à un point de concentration sur une plaque géographique. Il est constitué par un Routeur de Plaque (RP) auxquels sont attachés localement (ou en distant) le routeur R2 de l’architecture MUSE IP 2G.


  • Le troisième niveau est représenté par les Routeurs d’Agence (RA) qui peuvent donc être reliés au niveau 2 ou au niveau 1 par le biais:

    - d’un accès RNIS pour atteindre le RP: RA Commuté (RAC)
    - d’une liaison spécialisée (TRANSFIX) pour atteindre le RP et d'un secours RNIS: RA Filaire Secouru (RAFS)
    - d’un lien série local dans certains cas (attachement de tout routeur colocalisé au point de concentration - directement sur le RP ou sur RN)



    Topologie du réseau ECRIN


    Note: les interconnexions RP-R2 sont de type Ethernet point à point


      2-3 Protocole d'accès
    Deux protocoles de niveau 2 sont utilisés dans Ecrin:

  • Frame-Relay, qui permet une commutation de paquet rapide et une mutualisation de liaisons avec gestion d’un degré de qualité de service. Il sera utilisé sur l’interconnexion entre routeurs nationaux (RN).


  • PPP, encapsulation minimale d’IP sur liaisons point à point. Il sera utilisé sur les liaisons spécialisées entre RN et RP, entre RP et RA, et entre RP et RAC (sur RNIS). Ce protocole implémente nativement des possibilités de compression des données et de l’entête des datagrammes IP, plusieurs modes d’authentification (PAP, CHAP), et une gestion de l’agrégation de plusieurs liens (Multilink PPP). Il présente de plus l’intérêt d’être un protocole standard ce qui présente un intérêt majeur dans le contexte d’hétérogénéité des équipements sur les chaînes de liaisons.



    1. 2-4 Equipements de routage
    Quatre types d’équipements de routage sont déployés : le RA (RAF, RAFS, RAC), le RP, le RN et le RNSEC.

      2-4-1 Routeur RN
    Les routeurs RN exécutent RIPv2 sur leurs interfaces départementales et OSPF vis à vis des autres RN. L’interconnexion des RN par un réseau de PVC Frame Relay complètement maillé constitue le backbone national (inter-régional) de La Poste.

      2-4-2 Routeur RP
    Ce routeur concentre sur Ethernet le routeur départemental R2 (de l’architecture MUSE IP 2G). Il est également le centre de l’étoile de raccordement des routeurs d’agences filaires (RAFS), qui lui sont attachés à travers des liaisons spécialisées.

    Il gère le transit des flux du département vers les points de concentration régionaux (RN), avec lesquels il communique à travers une liaison permanente, à des débits compris entre 256 Kbits/s et 1920 Kbits/s. A terme il pourra agréger plusieurs liaisons pour disposer de débits supérieurs à 1920 Kbits/s vers les routeurs RN.

    Le protocole PPP est utilisé sur les liaisons spécialisées RP-RAFS.

    Ethernet permet localement l’interconnexion du RP avec le R2 (attachements directs point à point ethernet par câbles croisés).

    L’interconnexion RN-RP sera réalisée en PPP sur Liaisons Louées TRANSFIX. En SPI l’interconnexion RN-RP sera réalisée sur Ethernet quand les deux équipements sont colocalisés.

    Le routeur RP concentre également les routeurs d’agences commutés (RAC), à travers le réseau RNIS. La couche liaison de données mise en œuvre dans le canal B est PPP. Les appels pourront être établis dans les deux sens assortis de procédures de sécurité. Les routeurs RP devront pouvoir mettre en œuvre un mécanisme de call-back sur RNIS pour raison de sécurité et afin que le coût des communications RP-RAC soit imputé à l’accès départemental. Cette fonctionnalité de call-back s’effectuera si possible par échanges de messages dans le canal D, sans établissement de communication à la charge des RAC.

      2-4-3 Routeur RAFS
    Le RAFS est le routeur d’agence filaire secouru (sur RNIS), routeur terminal dans l’arborescence du réseau Ecrin. Il concentre sur Ethernet les réseaux locaux de son établissement. Il est relié au RP par une liaison permanente (attachement nominal sur TFRANSFIX 64 Kbits/s ou 128 Kbits/s) et peut appeler les RNSEC via RNIS pour passage en secours lors d’une défaillance de la TRANSFIX.

      2-4-4 Routeur RAC
    Routeur terminal, comme le RAFS, il concentre également les réseaux locaux Ethernet de l’établissement dans lequel il est installé. Il communique avec le RP à travers le réseau RNIS, et appelle les RNSEC sur échec d’appel à son RP.

      2-4-5 Routeur RNSEC
    Les routeurs RNSEC exécutent RIPv2 sur leurs interfaces de secours et OSPF vis à vis des autres RN. L’interconnexion des RNSEC et RN par un réseau de PVC Frame Relay complètement maillé constitue le backbone national (inter-régional) de La Poste. Il assure le secours des RP en cas de panne de liaison RN-RP, ou en cas de panne de RN. Il est également appelé par les RAC et les RAFS en situation de secours.

      D’autres équipement déjà déployés dans le réseau MUSE assurent la fonction d’équipement d’accès au réseau : dans le cas des SPI c’est le commutateur du réseau local (Accelar / Passport 8006) qui joue le rôle de RAF. Le R2 (ou le R2Sec) est l’équipement passerelle ou équipement d’accès au réseau pour l’ensemble des R3 MUSE IP 2G d’un département.
      L’interconnexion des routeurs RN et RP peut être de type Ethernet dans l’hypothèse où les deux équipements sont co-localisés sur le site national accueillant le routeur RN. Dans les autres cas, la liaison est assurée par une interconnexion filaire point-à-point distante.
      L’interconnexion du R2SEC du réseau MUSE IP 2G au routeur RN sera réalisée par liaison directe de type Ethernet (Pour mémoire, un R2SEC est installé pour chaque CF2 présent sur un site primaire. On compte donc parfois jusqu’à trois R2SEC par région). Pour les sites nationaux accueillant un routeur de concentration RP ou RPC, l’interconnexion des routeurs MUSE IP 2G (R2, R3 et R3-2) sera réalisé sur cet équipement, alors que le R2SEC est raccordé au RN.

      2-5 Liaisons utilisées
    Le réseau IP natif ECRIN repose sur trois catégories de liens:

  • Les accès commutés (RNIS)


  • Les accès filaires (TRANSFIX)


  • Les liaisons de secours


    1. 2-5-1 Le Backbone: RN-RN
    Le Backbone de La Poste est constitué des 19 RN et 2 RNSEC connectés entre eux via les multiplexeurs NORTEL PASSPORT 64xx (réseau très haut débit TRANSMUX de France Télécom) sur des liens de 34 Mbits/s à 155 Mbits/s en Frame-Relay.

      2-5-2 La Distribution: RN-RP
    Les routeurs RN fédèrent les flux en provenance des Routeurs de Plaque (RP). La densité de concentration varie autour de 4 accès RN-RP en moyenne jusqu’à 8 accès maximum.

    Pour 4 accès moyens RN-RP (30 sites filaires et 50 sites commutés) en estimation haute (1920 Kbps par accès), un débit de 8 Mbps (4 * 1920 Kbps) est envisageable en entrée du routeur RN.

    Les liaisons filaires sont de type TRANSFIX 2.0 (surveillées par France Télécom) avec des débits variants suivants les sites entre 256 Kbits/s à 512 Kbits/s en PPP.

      2-5-3 La Collecte: RP-RA
    Les sites de niveau 2 équipés d’un Routeur de Plaque (RP) disposent d’un ou plusieurs accès E1 (lien HDSL 2 Mbits/s) en fonction de la densité de concentration des accès filaires de niveau 3 (RAFS). La densité de concentration varie selon les régions autour de 30 accès RP-RAFS en moyenne jusqu’à 200 accès maximum.

    Le nombre d’accès E1 est déterminé en préservant une marge de 5 canaux par accès dans la limite de 15 canaux maximum disponibles par site RP. En dessous de 8 accès filaires RAFS par routeur RP, le site de concentration ne dispose pas d’accès E1. Des liaisons classiques TRANSFIX 2.0 avec jonction V11 et boîtiers REGATE ou PAT France Télécom sont mises en œuvres.

    Ces mêmes routeur de plaque (RP) disposent d’une ou plusieurs prises T2 (accès primaire RNIS à 2 Mbits/s) en fonction de la densité de concentration des accès commutés de niveau 3 (RAC). La densité de concentration varie selon les régions autour de 50 accès RP-RAC en moyenne à 150 accès maximum. Tous les sites commutés d'un même département sont simultanément connectés au RP (1 canal B réservé par site commuté).

  • Chaque site de niveau 3 filaire est équipé d’un RAFS. L’interconnexion au site de concentration de niveau 2 (RP) est majoritairement réalisé par une liaison TRANSFIX 2.0 à 64 Kbits/s. Quelques cas exceptionnels sont connectés au niveau 2 ou niveau 1 par une liaison à 128 Kbits/s ou 256 Kbits/s.


  • Chaque site de niveau 3 commuté est équipé d’un RAC et dispose d’une prise T0 (accès de base RNIS). Cet accès permet une connexion à 64 Kbits/s (1 canal B) vers le routeur de plaque (RP). La connexion des RAC peut rapidement évoluer vers un débit de 128 Kbits/s avec l’utilisation simultanée des 2 canaux B aussi bien en mode de connexion normale qu’en mode secours.


    1. 2-5-4 Liaisons de secours
    Les liaisons de secours sont réalisées à travers le réseau public RNIS de France Télécom. Elles interviennent sur les sites suivants:

  • les sites RAF disposant de l’option secours de liens (RAFS),


  • les sites de concentration (routeurs RP),


  • tous les sites RAC.


  • Les secours sont initialisés vers les Routeurs RN de la région en premier lieu puis vers les Routeurs de Secours National (RNSEC) de Bordeaux et Nantes.

    Le secours des sites filaires RAFS et RP est lié au niveau de criticité de ces sites dans le réseau (rôle particulier pour les RP et applications structurantes pour les RAFS).

  • Les routeurs RP disposent d’un secours de liaison par RNIS et d’une fonction de backup d’interface (ou équivalent).
    Le secours des accès filaires RN-RP est réalisé sur le modèle des secours MUSE, à un débit égal à la moitié du débit nominal, à concurrence de 1920 Kbits/s (établissement des 30 canaux B d’un même accès primaire). Dans le cas où le service assuré à demi débit ne permettrait pas d’assurer le service attendu en secours, le débit de secours pourra être porté au débit nominal, toujours à concurrence de 1920Kbits/s.
    La mise en œuvre d’un secours à 1920 Kbits/s nécessite de disposer sur le site de niveau 2 d’un accès primaire dédié au secours de la liaison RN-RP. Cet accès ne pourra pas, en mode de fonctionnement normal, être utilisé pour la connexion des accès commutés (RAC).
    L’utilisation mutualisée du secours est impossible avec la mise en œuvre du secours d’interface. Le secours d’interface permet de n’émettre en RIP vers le routeur de secours qu’en situation de secours, en situation normale la liaison avec ce routeur de secours étant inactive.
    Les liaisons locales RN-RP (cas des sites RN et RP co-localisés) ne sont pas secourues par RNIS.

  • Les sites filaires secourus équipés d’un RAF disposent d’un accès de Base RNIS (2B, 1D) pour pallier une indisponibilité de la liaison permanente RAF-RP ou du routeur RP. Le secours est réalisé à iso-débit à concurrence de 128 Kbps (1 ou 2 canaux B). Les sites connectés à 256 Kbps présentent un secours de type « dégradé » à 128 Kbps. La connexion est établie vers un des deux routeurs de secours national (RNSEC).


  • Chaque site de niveau 3 équipé d’un RAC dispose d’une prise S0 (accès de base RNIS) en utilisation courante. Cette même prise est également utilisée en mode secours à destination d’un des routeurs de secours régional ou national. Le secours est réalisé à iso-débit de l’accès nominal c’est à dire 64 Kbps soit 1 canal B.


    1. 2-6 Matériels utilisés
      2-6-1 Routeur National: RN et RNSEC
    Le routeur de niveau 1 Backbone (RN) est un routeur de concentration de type modulaire. Il présente les interfaces suivantes:

  • 2 interfaces FAST Ethernet pour la connexion au commutateur Accelar du site SPI


  • 2 à 6 interfaces LAN Ethernet (10/100 Mbps):

    - 1 à 3 pour la connexion de routeurs RP co-localisés
    - 1 à 3 pour la connexion des R2 de secours co-localisés (10BaseT)


  • 1 interface série synchrone pour la connexion du RAF co-localisé au site


  • 4 à 8 interfaces séries synchrones pour la connexion des sites de niveau 3 directement au niveau 1


  • 2 interfaces séries synchrones pour la connexion au commutateur PASSPORT du backbone Frame-Relay


  • 4 à 8 interfaces séries synchrones pour la connexion des liaisons RN-RP (4 interfaces pour une région moyenne, 8 au maximum)


  • 1 interface PDH E3 pour les RN des régions les plus chargées


  • Le routeur de niveau 1 est entièrement redondant (alimentation, fond de panier, cartes processeurs, cartes d’interfaces, …)



  • Le routeur de niveau 1 Secours National (RNSEC) est un routeur de concentration de type modulaire. Il présente les interfaces suivantes:

  • 1 interface ethernet 10/100 pour l’interconnexion RN-RNSEC dans les sites DISIT (Direction de l'Ingénierie des Systèmes d'Informations et des Télécoms)


  • 2 interfaces série synchrone pour la connexion au commutateur PASSPORT du backbone Frame-Relay


  • 5 interfaces Channelized E1 (accès PRI) pour la connexion en mode secours des routeurs RP, RAFs et RAC



  • Matériels utilisés pour les routeurs RN et RNSEC: CISCO 7500.


      2-6-2 Routeur de Plaque: RP
    Le routeur de niveau 2 est un routeur de concentration de type modulaire. Il présente les interfaces suivantes:

  • 2 interfaces LAN Ethernet (10/100 Mbps) pour les connexions:

    - au routeur R2
    - au Routeur RN (cas où les deux routeurs sont colocalisés)


  • 1 à 8 interfaces séries synchrones, pour la connexion vers le RN et le cas échéant, pour la connexion des sites abonnés filaires (cas des petits sites de concentration – pas d’accès E1 sur le site ou RAF co-localisé)


  • 1 à 8 accès Channelized E1 (N * 64 Kbps), pour la connexion des liaisons des sites RAF (cas des sites de moyenne et forte concentration - plus de 8 liaisons filaires)


  • 1 à 5 interfaces Channelized E1 pour la connexion des RAC (1 à 5 accès PRI) et pour le secours RN-RP (1 accès PRI)


  • Le routeur de concentration d’accès commutés de niveau 2 présente un niveau de disponibilité élevé avec les mécanismes usuels de redondance hardware (alimentation redondante, cartes d’interfaces, …)



  • Matériel utilisé pour le routeur RP: CISCO 7200.


      2-6-3 Routeur d'Agence: RAFS et RAC
    Le routeur de niveau 3 filaire secouru est un routeur d’agence de type châssis disposant des interfaces suivantes:

  • 1 interface LAN Ethernet (10/100 Mbps)


  • 1 ou 2 interfaces série synchrone


  • 1 interface RNIS native


  • pas de fonctionnalité de secours (alimentation non redondante...)



  • Matériels utilisés pour les routeurs RAFS et RAC: CISCO 1721 ou BINTEC X2100.


      2-7 Evolutivité de l'architecture
    La prise en compte des évolutions pour les réseaux supports devront prendre en compte les fonctionnalités suivantes:

  • MPLS


  • xDSL


  • ATM


  • interfaces SDH ou SONET


  • interfaces STM-1, PDH E3


  • interfaces Ethernet Gigabit




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    Publié le: 2004-10-24 (416 lectures)

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